C’est non loin de la ville de Colmar, dans le Haut-Rhin, qu’un radar s’est retrouvé au coeur d’une histoire pas commune. Alors que ce dernier avait été recalibré en vue de limiter la vitesse des automobilistes sur une zone de travaux, le manque de coordination entre les équipes oeuvrant sur la N83 et les représentants de l’état a eu pour conséquence de continuer à flasher les automobilistes après que les travaux en question aient été achevés, c’est à dire pendant un peu moins de 24 heures…
Le radar de Bergheim et ses 800 faux contrevenants
Près de 800 conducteurs ont été flashés, dans la zone de Bergheim (Haut-Rhin), après qu’un radar, calibré sur la vitesse limite de 70 km/h afin de coller à une période de travaux n’ait pas été remis à niveau (110 km/h) au moment de la reprise normale de la circulation sur cette section d’autoroute située à proximité de la ville de Colmar et en direction de Strasbourg. Evidemment, les faux contrevenants seront intégralement remboursés, pour ceux qui se seraient déjà acquittés de leur dette fictive mais cet imbroglio n’est pas du goût de tout le monde et notamment du Président de l’ Automobile Club Association, Didier Bollecker :
« Il est aberrant qu’une personne qui a respecté la limitation de vitesse soit verbalisée et supporte les désagréments d’une contestation et doive exposer le montant d’une consignation qui peut atteindre 135 € et dont il devra attendre le remboursement pendant plusieurs semaines ! adapter ponctuellement la vitesse sur un chantier et la faire respecter est évidemment crucial notamment pour la sécurité des agents de voirie qui œuvrent quotidiennement sur nos routes, mais la coordination des services de l’État et le traitement automatisé opéré par le Centre national de Rennes doivent être exemplaires pour que ces situations, qui décrédibilisent totalement la répression routière, n’arrivent pas. Pour être accepté, cet arsenal répressif automatisé doit être fiable, c’est la clé d’un changement durable des comportements des automobilistes »
Un colère compréhensive, compte-tenu des délais de remboursements qui peuvent être pratiqués en la matière, dans notre belle administration. Gageons que, compte-tenu de la situation, les « victimes » bénéficieront d’un programme spécial visant à accroître la vélocité des remboursements en question…