Visiblement, Luca de Meo a l’intention de s’imposer fermement à la tête du groupe Renault. L’ancien directeur de Seat a beaucoup de projets et d’idées pour relancer la marque au losange. Dans une interview accordée au Point, le remplaçant de Carlos Ghosn détaille quelques unes de ces idées. A la lecture de ses propos, on peut aisément imaginer la disparition de Renault Sport au profit d’Alpine dans les années futures…
Alpine pour remplacer Renault Sport ?
Alors qu’il semblerait qu’Alpine puisse remplacer Renault en Formule 1 dès l’an prochain, l’entreprise normande pourrait également devenir la marque sportive du Groupe Renault. En effet, Luca De Meo souhaite ré-organisé le groupe autour des marques et non plus des zones géographiques :
« J’ai décidé d’organiser le groupe Renault autour de quatre marques et non plus par zones géographiques. Il y aura la marque Renault, que je gérerai en direct, mais aussi Alpine, Dacia, et une marque inédite en charge des nouvelles mobilités »
Il précise qu’Alpine pourrait aller plus loin que l’A110 : « Il y aura un patron par marque. Cela va nous permettre d’être plus focalisé sur le client. La marque Alpine a une identité très spécifique de niche, très sportive, très française. Nous ne resterons pas forcément dans le registre seulement rétro et classique de l’Alpine A110 »
En tout cas, Alpine devrait monter en puissance dans les années à venir. Luca De Meo a beaucoup d’idées et compte changer beaucoup de choses dans le Groupe Renault. Renforcer la marque Alpine, mais aussi se retirer de certains marchés et repositionner la marque Renault. Avis de tempête ou révolution ? Les années à venir vont sûrement être synonymes de changement !
« Le gros sujet, c’est évidemment le positionnement de Renault (…). Je suis convaincu que l’âme de Renault est dans ses racines françaises. Cette marque a toujours été plus créative que les autres, c’est dans sa culture. Elle doit jouer la modernité et l’innovation. Renault peut incarner la nouvelle vague de l’industrie automobile ».
« On va changer toute l’organisation pour passer d’une politique de volumes à celle de la valeur. Ce sont les marges qui permettent d’investir et de se développer », a expliqué le directeur général, disant vouloir « la qualité pour les produits et de la rentabilité. Renault doit se développer sur les segments de véhicules plus rémunérateurs que les petites voitures. Carlos Tavares chez PSA a fait un travail extraordinaire avec une belle montée en gamme des véhicules, avec les Peugeot 3008 et 5008 ou la gamme Citroën Aircross »
« L’internationalisation, si elle n’est pas rentable, quel est son intérêt ? Il faut être à l’international sur les marchés qui rapportent ». De là à quitter la Chine, une zone où le groupe a accumulé les pertes sans réussir à vraiment s’imposer ? « C’est le premier marché au monde et un des centres de l’industrie automobile pour les innovations majeures que sont l’électrique, la connectivité et les voitures autonomes. Je crois qu’il faut être où la musique se joue. Après, tout est une question de timing et de priorité »