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Quels sont les 10 plus gros échecs de Renault de toute l’histoire automobile ?

Quel est le plus gros flop commercial de Renault ? Si certains modèles ont marqué l’histoire et connu un succès retentissant, d’autres ont été de véritables fiascos. Renault a en effet connu de nombreux succès automobiles, mais tous ses modèles n’ont pas été des triomphes. Certaines voitures, pourtant ambitieuses, se sont heurtées à un public sceptique. Sans parler des erreurs stratégiques ou encore des tendances de marché mal anticipées. Retour sur les pires revers de Renault, entre échecs techniques, erreurs marketing et incompréhensions du marché.

10. Renault Safrane Biturbo (1993-1996) : Trop puissante pour son époque

Dans les années 90, Renault ambitionne de rivaliser avec les grandes berlines allemandes en lançant la Safrane Biturbo. Conçue avec les préparateurs allemands Irmscher et Hartge, elle embarque alors un moteur V6 PRV 3.0 biturbo développant 268 chevaux et couplé à une transmission intégrale. Bien que performante avec un 0 à 100 km/h en 7,2 secondes, elle souffre d’un poids élevé (1 800 kg) et d’une consommation excessive.

Son prix exorbitant de 400 000 francs (environ 100 000 euros de nos jours) la positionne également hors de portée du public Renault traditionnel. L’absence d’une boîte manuelle la rend également peu attrayante pour les amateurs de sportives. À cela s’ajoutent des problèmes de fiabilité et un réseau de distribution inadapté à un tel véhicule. Résultat : seuls 806 exemplaires sont produits entre 1993 et 1996. Ce flop marque un coup d’arrêt aux ambitions premium de Renault avant l’arrivée, tout aussi ratée, de la Vel Satis.

9. Renault Arkana (2021-) : Un SUV coupé trop clivant

Avec l’essor des SUV coupés, Renault tente d’investir ce segment dominé par BMW et Mercedes avec l’Arkana. Lancé en 2021, ce modèle repose sur la plateforme de la Captur et vise une clientèle plus jeune et urbaine. Mais rapidement, l’Arkana divise : son design atypique, mélange d’un SUV et d’un coupé, peine à séduire un large public. Son intérieur, jugé trop proche des modèles d’entrée de gamme Renault, manque de raffinement pour justifier son prix. Ce modèle coutait tout de même 31 200 euros.

Côté motorisations, Renault mise principalement sur l’hybridation avec le moteur E-Tech 145, mais propose aussi un 1.3 TCe essence décliné en 140 et 160 chevaux. Bien que sobre, il manque de puissance et ne convainc pas les amateurs de conduite dynamique. En termes de ventes, l’Arkana réalise des performances en demi-teinte, bien loin des chiffres espérés. D’ici 2025, son avenir reste incertain, d’autant plus que Renault réoriente sa stratégie vers des modèles 100 % électriques.

8. Renault R14 (1976-1983) : La « poire » moquée

À la fin des années 70, Renault cherche à concurrencer la Volkswagen Golf sur le segment des compactes et lance la Renault 14 en 1976. Dotée d’un design arrondi et novateur, elle devait incarner la modernité, mais son esthétique déroutante ne séduit pas le public. La campagne publicitaire maladroite de Renault, la comparant à une « poire », renforce encore plus cette image négative. Cela a détourné encore plus les acheteurs potentiels.

Sous le capot, la Renault 14 proposait un moteur dérivé de Peugeot, un fait rare pour l’époque. La voiture souffrait toutefois d’un sérieux problème de corrosion prématurée, qui la condamne rapidement auprès des automobilistes. Bien que ses 1 million d’unités vendues en 7 ans puissent sembler honorables, ce chiffre est bien en deçà des attentes de Renault, qui espérait en faire un best-seller. Elle est retirée discrètement du marché en 1983, laissant derrière elle un échec commercial marquant pour la marque au losange.

7. Renault Modus (2004-2012) : Le mini-monospace qui n’a pas pris

Lancé en 2004 pour répondre à la demande croissante des petits monospaces urbains, le Renault Modus se veut une alternative plus polyvalente à la Clio. Basé sur la plateforme de cette dernière, il offre une position de conduite surélevée et une modularité accrue, notamment grâce à son système de banquette coulissante.

Toutefois, son prix élevé pour le segment (14 500 euros en entrée de gamme) et son design jugé trop consensuel limitent son attrait. De plus, avec l’essor des SUV urbains, le Modus peine à trouver sa place entre les citadines classiques et les véhicules familiaux plus spacieux. Ses ventes chutent après un premier pic en 2005, et Renault décide d’abandonner ce concept en 2012. La Captur prendra sa suite et rencontrera un succès bien plus grand. Avec 665 339 exemplaires vendus, le Modus est un demi-échec prouvant l’évolution rapide des tendances automobiles.

6. Renault Wind (2010-2013) : Un coupé-cabriolet inutile

Si on pense que les coupés-cabriolets séduiront toujours, c’est faux. Présentée en 2010, la Renault Wind est une tentative de la marque d’élargir son offre avec un petit roadster dérivé de la Twingo II. Dotée d’un ingénieux toit pivotant rigide, similaire à celui de la Ferrari 575 Superamerica, elle promet un compromis entre un coupé et un cabriolet, avec un temps d’ouverture rapide de 12 secondes.

Malgré ce concept séduisant, la Wind échoue à convaincre. Son absence de places arrière, son design atypique et le manque d’une motorisation diesel limitent son public. Son tarif, à partir de 17 500 euros, la place en concurrence avec des modèles plus polyvalents comme la Mazda MX-5. Les ventes peinent à décoller, et Renault met fin à sa production dès 2013, avec seulement 13 000 exemplaires écoulés. Aujourd’hui, la Wind reste une curiosité automobile, parfois recherchée pour son originalité, mais elle demeure un échec commercial.

5. Renault Laguna III (2007-2015) : Le déclin d’un nom emblématique

Après deux générations à succès, la Laguna III débarque en 2007 avec l’ambition de redorer le blason d’une gamme ternie par les problèmes de fiabilité de la Laguna II. Plus robuste, mieux finie et mieux équipée, elle peine cependant à convaincre. Son design trop classique, son positionnement entre une berline et une routière haut de gamme, ainsi que la montée en puissance des SUV lui portent préjudice.

Côté motorisations, Renault propose des blocs diesel performants comme le 2,0 dCi, mais l’absence d’une version hybride ou plus premium limite son attractivité. Son prix de lancement, à partir de 23 900 euros, la place face à des concurrentes mieux établies comme la Volkswagen Passat ou la Peugeot 508. Ses ventes sont en déclin constant, et en 2015, Renault abandonne définitivement la Laguna au profit de la Talisman, qui connaîtra un destin similaire.

4. Renault Fluence (2009-2016) : Une berline sans saveur

Dévoilée en 2009, la Renault Fluence est une berline tricorps dérivée de la Mégane III, destinée principalement aux marchés émergents et aux flottes d’entreprises. Son design sobre et conventionnel ne parvient cependant pas à séduire un large public. Elle souffre d’un manque de caractère face à des concurrentes comme la Volkswagen Jetta ou la Peugeot 408.

Son intérieur, bien que spacieux, est critiqué pour ses matériaux peu valorisants et son manque de technologies embarquées modernes. En termes de motorisations, Renault propose des blocs essence et diesel de 90 à 140 chevaux, mais aucun modèle réellement dynamique ou électrifié pour anticiper l’évolution du marché.

Lancée à partir de 19 900 euros, la Fluence peine à s’imposer en Europe, où les berlines compactes à hayon restent plus populaires. En 2016, Renault met un terme à sa commercialisation sur le marché européen pour recentrer sa gamme autour de la Mégane et du Kadjar, des modèles bien plus performants en termes de ventes.

3. Renault Koleos I (2007-2015) : Un SUV en retard

Être en retard peut grandement pénaliser les ventes. C’est le cas de la Koleos. Renault s’attaque en effet tardivement au segment des SUV avec le modèle, lancé en 2007. Conçu en partenariat avec Samsung Motors et produit en Corée, il repose sur une base technique du Nissan X-Trail, mais souffre d’un design fade et sans identité propre. Malgré ses qualités en matière de confort et de tenue de route, il peine à convaincre face à des concurrents plus affirmés comme le Toyota RAV4 ou le Volkswagen Tiguan.

Disponible en traction ou transmission intégrale, le Koleos est proposé avec des moteurs diesel allant de 150 à 175 chevaux. Son prix de départ de 29 000 euros est jugé élevé pour un véhicule au style banal et à l’image floue. Les ventes déçoivent, en particulier en Europe, où les consommateurs préfèrent le Nissan Qashqai ou le Peugeot 3008. Restylé en 2011, il ne parvient pas à relancer sa carrière et disparaît en 2015, en restant un des flops de Renault. La seconde génération connaîtra un sort similaire.

2. Renault Vel Satis (2002-2009) : L’échec du haut de gamme

C’est probablement l’un des plus gros flops de Renault. Lancée en 2002, la Renault Vel Satis est l’incarnation de l’ambition de Renault sur le segment du haut de gamme. Son design avant-gardiste est marqué par une silhouette imposante et une hauteur inhabituelle pour une berline. La voiture se distingue alors des concurrentes allemandes comme la BMW Série 5 ou la Mercedes Classe E. Une bonne idée ? Malheureusement, ce style audacieux ne séduit pas la clientèle ciblée.

Avec un prix de départ de 36 500 euros, la Vel Satis est jugée trop chère pour une Renault, et ses finitions ne rivalisent pas avec celles des marques premium. Malgré des motorisations performantes, dont un V6 diesel 3.0 dCi, les ventes peinent à décoller. Entre 2002 et 2009, seuls 62 000 exemplaires sont écoulés, bien loin des attentes de Renault. Ce gros flop met un terme aux ambitions de la marque dans le segment du premium.

1. Renault Avantime (2001-2003) – Un ovni incompris

Si la Vel Satis avait tout pour être le plus gros flop de Renault, il y en a un qu’on ne doit pas oublier. En 2001, Renault tente un pari audacieux avec l’Avantime, un véhicule hybride entre monospace et coupé conçu en partenariat avec Matra. Son design futuriste, ses portes à double cinématique et son toit panoramique séduisent les amateurs d’originalité, mais le grand public reste sceptique.

Mal motorisé au lancement avec uniquement un V6 essence 3,0 de 210 chevaux, et un tarif dépassant 40 000 euros, l’Avantime peine à trouver sa clientèle. Avec seulement 8 557 unités vendues, sa production est arrêtée en 2003, marquant également la fin de Matra en tant que constructeur automobile.

Voilà qui conclut notre liste des plus gros flops de Renault. Selon vous, y a-t-il un modèle qu’on aurait manqué ?

Article publié le 22/03/2025 à 5h40

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