Formule 1 : Maserati bientôt aux côtés d’ Alfa et Ferrari

Au mois de décembre dernier, la marque Maserati semblait bien partie pour s’engager en Formule E, nouveau giron des marques Premium. Mais aux dernières nouvelles (officielles, cette-fois), la marque italienne serait sur le point de s’engager en Formule 1, sous la pression de Sergio Marchionne…

Maserati en F1 : une certaine logique

Après Ferrari puis Alfa Romeo (via Sauber), Maserati pourrait être la troisième marque du « groupe » à s’engager dans la catégorie reine du sport automobile. De quoi cerner Mercedes, qui domine depuis quatre saisons pleines ? En réalité, le but de Sergio Marchionne est surtout de relancer certaines marques. Après Alfa Romeo, Maserati serait donc la prochaine firme à passer un cap, en matière de notoriété. Ces deux constructeurs ont d’ailleurs un point en commun, leur redressement récent après des années économiquement difficiles.

Alfa Romeo Giulia et Stelvio, Maserati Levante, les italiennes font preuve d’audace ces dernières années, notamment en négociant le virage « SUV ». Et maintenant que les finances sont plus saines, la vitrine médiatique et commerciale que représente la Formule 1 parachèverait l’oeuvre, en offrant un formidable support aux firmes en question, en matière de communication. Reste la question de l’équipe, susceptible d’être reprise par Maserati (qui, bien entendu, utiliserait les moteurs Ferrari, comme Alfa Romeo Sauber…).

Haas-Maserati ? Pas si simple…

A priori, c’est Haas (déjà soutenue par Ferrari) qui est dans le viseur. Marchionne l’a d’ailleurs confirmé. Reste que, pour l’heure, les patrons de l’écurie US y sont opposés. Du moins selon les conditions exigées…En effet, le second intérêt de Marchionne dans cette affaire serait de placer un autre de ces jeunes pilotes (puis d’autres, dans les années à venir…). Si Leclerc a élu domicile chez Sauber, Giovinazzi pourrait être placé chez Haas-Maserati. Mais pour le moment, les intéressés ne souhaitent pas se séparer de leur tandem de pilotes, composé de Kevin Magnussen et Romain Grosjean.

Toutefois, en cas de départ de l’un d’entre-eux (Grosjean aurait des envies d’ailleurs…), l’affaire pourrait être conclue rapidement. Attention toutefois car, Mercedes souhaite en faire de même. C’est à dire, fonder un Junior Team (pour placer, notamment, Pascal Wehrlein). Force India pourrait être visée par l’étoile à trois branches mais des discussions existeraient avec d’autres structures. Et rien ne dit que Haas n’est pas, également, dans le collimateur des allemands.

Reste à se poser la question de la pérennité des équipes privées en Formule 1. Le cas de Williams (qui court d’avantage après l’argent qu’après les talents) illustre parfaitement la situation. Car, depuis une bonne dizaine d’années, les constructeurs semblent prendre le pouvoir. Et si le fonctionnement de Ferrari venait à se généraliser, il se pourrait qu’un jour le championnat du monde soit monopolisé par deux ou trois grands groupes de constructeurs.

Ce qui mettrait en danger la F1 dans son ensemble. Plus que jamais, des mesures allant dans le sens de l’engagement d’équipes privées paraissent essentielles, pour le bien de tous…

Formule 1, présentation 2018 : Ferrari et Mercedes en pole




Journaliste indépendant, rédacteur web et ex-pilote automobile. Fondateur et Rédacteur en chef de Mag Sport Auto, Le Mag Auto Prestige et Le Mag Jeux High Tech.

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