C’est le premier véritable désaveu, affirmé publiquement et émanant d’un grand constructeur, envers la technologie électrique…Pourtant engagé depuis un certain temps dans les énergies renouvelables, le constructeur munichois minimise l’engouement relatif aux véhicules électriques. Car, selon lui, les prévisions de certains manquent de « raison ».
Véhicules électriques : faut-il raison garder ?
Alors que tous les constructeurs s’engouffrent corps et âme dans l’hybridification et même l’électrification totale de leurs gammes de véhicules, BMW -comme souvent- marche un peu à contre-courant de cette tendance. Du moins, concernant le manque de mesure de l’industrie, certains envisageant un volume de ventes de plus de 50% lié à l’électrique, à moyen terme. Le boss du R&D de la firme bavaroise s’est ainsi exprimé sur le sujet en déclarant qu’il était « trop optimiste de penser que tous les marchés mondiaux adopteraient au même moment la technologie électrique« . Selon lui, les prévisions de certains de ses concurrents sont « irréalistes », a-t-il déclaré dans GoAuto.
Pourtant, BMW est très actif dans le domaine, comme le prouve la création d’une marque BMWi disposant de deux modèles (i3 et i8) et bientôt, d’un 3ème et un 4ème. De plus, la gamme « classique » BMW se dote peu à peu, elle aussi, de motorisations partiellement ou totalement électriques (en cours). Car la marque Premium y croit, mais sans en faire le best-seller de sa flotte, dans un futur proche. Toujours selon le patron du R&D, si ces ventes représentent ne serait-ce que 30% du volume global, chez BMW, il s’agira déjà d’une performance.
Difficile de ne pas adhérer à ces propos qui paraissent, effectivement, plus réalistes que ceux tenus par une partie des constructeurs. S’engager à corps perdu, de la sorte, dans l’électrique, sans véritable visibilité ni garanties d’adhésion totale demeure risqué. Car nombre d’amateurs d’automobile ne sont pas prêts à abandonner leurs moteurs thermiques, pour des raisons (évidentes) souvent liées au plaisir de conduire.