Voilà quelques jours, nous vous informions du virage, radical, que prendra le Japon d’ici quelques années, concernant son parc automobile. En effet, les japonais ont désormais fixé une échéance quant à la disparition totale des véhicules 100% essence/diesel. Pour rebondir sur le sujet, jetons un oeil aux ventes de voitures électriques, en France…
Un marché qui progresse lentement, en France
S’il est évident et même, flagrant, que les automobilistes français affichent un intérêt grandissant pour les énergies renouvelables, les chiffres de ventes, eux, restent assez faibles. En effet, selon Jato Dynamics, 20 876 véhicules électriques et hybrides se sont écoulés au cours des six premiers mois de l’année 2018, sur notre territoire (180 000 ventes, en Europe). Un chiffre qui ne représente que 1,7% des immatriculations dans l’hexagone c’est à dire, pas grand chose…Néanmoins, cela représente aussi une hausse de l’ordre de +16% des ventes en comparaison avec les six premiers mois de l’année précédente (2017).
Reste que ces ventes demeurent en-dessous des espérances, probablement en raison de préjugés persistants mais, aussi, d’une technologie qui fait polémique, notamment concernant l’énergie (nucléaire) nécessaire à la fabrication des batteries. Ne faudrait-il pas, plutôt, opter pour un panel plus large visant à introduire d’autres énergies renouvelables, en plus de l’électrique, comme les biocarburants, l’énergie solaire, etc.? La question reste ouverte…
Néanmoins, du point de vue de nos dirigeants, c’est bel et bien le 100% électrique qui est -quasiment exclusivement- ciblé et qui fait l’objet d’aménagements, primes et mesures destinés à accroître le parc de voitures, comme le confirme Céline Goubet, secrétaire générale de l’Association de développement de la mobilité électrique, à nos confrères du journal Les Echos :
« Quasiment tous les freins sont en train d’être levés : le maillage du territoire en bornes de recharges s’étend énormément, de nouveaux modèles seront lancés entre 2019 et 2020 et l’autonomie devrait passer dès l’an prochain à 600 kilomètres »
Effectivement, les bornes de recharge restent encore trop peu nombreuses dans certaines zones de France, ce qui constitue un autre frein à l’achat. En plus du manque d’autonomie de certains modèles, aspect qui devrait, là aussi, s’améliorer, notamment grâce à l’investissement de certains constructeurs (Audi, DS, Renault/Nissan, BMW, etc.) dans la compétition automobile électrique (Formule E), qui permet d’accélérer le processus par le biais d’un banc d’essai grandeur nature. Ainsi, les voitures de « Monsieur tout le monde » profiteront des avancées réalisées dans ce cadre-là.
Reste à déterminer, maintenant, si ce « 100% électrique » percera, comme prévu, à long terme. Sachant que de nombreux détracteurs subsistent avec, dans certains cas, des arguments recevables, de même dans « l’autre camp », d’ailleurs…