Après des mois passés emprisonné depuis son arrestation en novembre dernier, Carlos Ghosn a enfin pu sortir de prison. Néanmoins, l’ancien PDG de l’Alliance Renault-Nissan reste sous étroite surveillance et a interdiction de quitter le territoire nippon.
Carlos Ghosn, une libération rocambolesque avant une vie sous surveillance.
Réfutée depuis des mois, l’option de la libération sous caution a finalement été validée par la justice nippone cette semaine. Contre 1 milliard de yen (8 millions d’euros), « Mr Fix-It » a pu retrouver l’air libre. Sa sortie, très attendue par les médias du monde entier, a été l’objet d’une mise en scène digne d’un dessin animé ! En effet, son avocat, Me Takano, avait pensé qu’une sortie déguisée permettrait d’éviter les médias. C’est raté. Déguisé en ouvrier de la voirie, Carlos Ghosn a tout de suite été reconnu par les dizaines de journalistes présents sur place. Un flop que reconnait totalement son avocat : « C’est moi qui ai planifié et mis au point ce déguisement. À cause de ce plan d’amateur, la réputation que M. Ghosn a bâtie tout au long de sa vie se retrouve ternie. J’ai causé du tort à de nombreuses personnes. Je m’en excuse. »
Carlos #Ghosn quittant sous escorte la prison de Tokyo #AFP pic.twitter.com/C1OvDBk7iA
— Agence France-Presse (@afpfr) 6 mars 2019
Désormais, Carlos Ghosn se retrouve assigné à résidence. S’il peut quand même sortir en famille, cela se fait sous étroite surveillance. « Chez lui », il n’a pas le droit d’utiliser internet, envoyer ou recevoir des sms, ses appels sont surveillés et listés, de rentrer en contact avec des gens liés à son ancien emploi, et de sortir du territoire japonais. Par ailleurs, il est filmé 24h/24 dans sa nouvelle résidence. Une semi-liberté qui pourrait durer de longs mois. La date de son procès n’est toujours pas connue et cette affaire risque de durer encore bien longtemps.
Affaire à suivre donc.