Le Grand Prix du Bahreïn.
La Formule 1 retourne encore une fois cette année au Moyen-Orient. Voilà que la reine des compétitions revient là où son histoire d’amour avec le monde arabe a commencé. La première course de F1 a eu lieu sur le circuit international du Barheïn le 4 avril 2004 après une terrible compétition avec ses nations voisines : l’Egypte, le Liban et même les Emirats Arabes Unis.
Il n’est pas surprenant que les droits sur la F1 soient remis en cause lorsqu’on sait l’amour que porte le Moyen-Orient aux voitures de luxe. Il suffit de prendre la voie Sheikh Zayed d’Abou Dabi à Dubaï pour comprendre de quoi je veux parler. Le Moyen-Orient a selon Bloomberg, le troisième taux de croissance le plus rapide en ce qui concerne les voitures de luxe. Seuls la Chine et les Etats-Unis, pays démographiquement élevés, en achètent plus. L’amour du Golf Persique pour ces voitures était évident bien avant qu’il ne prenne sa place dans le calendrier de la F1 puisque le Circuit International, construit en 2002, a également accueilli d’autres événements importants comme ceux de Formule 3, de GT, de dragster et la série australienne V8 Supercar.
F1 au Qatar.
De plus, la F1 semble partager cet amour puisque Barheïn n’a pas été le seul endroit à rejoindre le calendrier de course. Le circuit de Yas Marina d’Abou Dabi a été ajouté en 2008 et le Qatar est en pourparlers pour intégrer le tour en 2016. Bizarrement, la confirmation du Grand Prix du Qatar a été retardée à cause de la réticence du Bahreïn dont le Sheikh Salman a déclaré qu’elle n’était pas « prête » à la recevoir.
Le président de la Fédération Internationale de l’Automobile, Nasser bin Khalifa Al Attiyah, a déclaré qu’une nouvelle course dans la région amènerait une compétition entre les différents états. Il serait facile de répliquer que cette compétition existe depuis que le Qatar (202 billions de $), dont le PIB dépasse celui du Barheïn (32 billions de $), a été battu par celui-ci lors du premier contrat de F1.
Le désir de la F1 de s’étendre un peu plus au Moyen-Orient est une manœuvre commerciale réfléchie. Les représentants commerciaux du sport, mené par Bernie Ecclestone, a récemment conclu des marchés avec l’Inde et la Corée du Sud afin de s’assurer de nouvelles sources de revenus et consolider son futur. Cela s’est révélé être une action habile puisque la F1 compte de plus en plus de supporters.
La joie du Grand Prix.
Si le Qatar arrive à gagner son spot en 2016 alors l’année prochaine risque de mettre en scène une intéressante trilogie de courses de F1. Chaque organisateur essaiera par tous les moyens de vendre son Grand Prix comme le meilleur de la région. Quelle opportunité pour les spectateurs ! Une course de F1 amène de nombreux événements annexes. Les fans, invités ou munis de tickets VIP, peuvent y rencontrer leurs coureurs préférés, ainsi que visiter les garages des constructeurs. Et le sport attire bien entendu des célébrités internationales grâce à l’image de glamour et de danger qui lui est associé.
De mémorables courses se sont déjà déroulées au Barheïn. S’il ne fallait en choisir qu’une, ce serait le Grand Prix de 2006 qui a mis en scène la féroce bataille entre le légendaire champion Michaël Schumacher et Fernando Alonso. C’est le plus jeune qui a fini par gagner et cette course est devenue la métaphore du passage de flambeau entre deux générations.
Au final, un Grand Prix de F1 est une expérience fabuleuse pour les coureurs et pour les fans, donc l’intégration du Qatar ne peut qu’être bénéfique au Golf persique. On pourrait fantasmer sur l’idée d’une tournée de Grand Prix qui prendrait place au Barheïn, à Abou Dabi puis au Qatar ! Et même s’il est malheureusement trop tard pour se rendre au Grand Prix du Barheïn cette année, vous avez encore une chance d’attraper des tickets pour celui d’Abou Dabi. Les billets entre Paris et Abou Dabi partent vite donc n’hésitez pas trop longtemps ! Et puis ça sera l’occasion de visiter les Emirats arabes unis et d’apercevoir le Prince Harry faire la fête sur un Yacht de luxe!