Depuis le « DieselGate« , la chasse au Diesel est lancée. La France, qui a une histoire d’amour particulière avec le Diesel, va voir ses prix s’envoler. Une mauvaise nouvelle pour les français, déjà victimes d’une augmentation des taxes sur les carburants de 25% en 10 ans ! Le baril de pétrole voit ses prix plutôt stables depuis de longs mois. Mais, les taxes augmentent toujours plus elles. Ainsi, le prix du Diesel va rattraper celui de l’essence dans les mois à venir.
Des augmentations à prévoir sur les prix du Diesel et de l’essence.
Le gouvernement, via la ministre des transports Élisabeth Borne, a annoncé que le prix du Diesel devrait arriver au niveau de celui de l’essence d’ici 2020. C’est l’objectif du gouvernement d’Édouard Philippe dans son plan « Trajectoire carbone« . Le but est de développer les nouvelles méthodes de transports et/ou de pousser les français à acheter de nouveaux véhicules jugés « propres ». Ainsi, Élisabeth Borne annonce :
«Il y a une trajectoire carbone ! Et ce afin de tenir compte de la pollution des carburants fossiles. Ainsi, les taxes vont continuer à augmenter. Le projet sur les taxes appliquées au carburant en 2020 sera discuté dans le prochain projet de loi de finances. Il y a un rattrapage qui continue entre le diesel et l’essence. Sur le diesel, la taxe a augmenté de 7 centimes et c’est la trajectoire qui a été annoncée sur le quinquennat. L’essence doit augmenter de 4 centimes.»
Pour mémoire, les taxes sur nos carburants sont parmi les plus élevées au monde. Actuellement, entre 45% et 60% du prix de votre carburant est composé de taxes. Pas de chiffres officiels. 40 Millions d’automobilistes annonce 60% quand certaines Stations-Service nous parlent de « 45% environ du prix qui va à l’état ». Ce n’est pas pour rien que cette taxe est la quatrième recette de l’État ! Une mine d’or pour le gouvernement.
Des prix plus élevés mais pas de réflexion écologique.
Ainsi, la Ministre évoque des alternatives à la voiture personnelle, comme le covoiturage ou les transports en commun : «Cela veut dire qu’il faut offrir aux Français des alternatives à la voiture individuelle afin qu’ils n’en soient pas prisonniers. Quand on est dans des zones denses, le covoiturage est une des options possibles.»
Paradoxal quand on sait que les ministres se déplacent en convoi et en voiture personnelle. A l’heure où les centres-villes se meurent dans de nombreuses communes françaises, leur accessibilité est remise en question. Outre le fait de s’attaquer à la pollution émise par les véhicules personnelles, le chantier est plus large. « C’est tout le système de transports en commun qui est à revoir » selon certaines associations d’automobilistes.
La sur-consommation électrique, et ce qu’elle engendre, n’est pas évoquée par le gouvernement. Ainsi, les ministres restent focalisés sur l’essence et le diesel. De ce fait, il va falloir s’attendre à voir les prix à la pompe flamber ! En effet, 40 Millions d’automobilistes envisage un prix à 2€ le litre d’ici 2022 ! D’ailleurs, l’association nous invite à envoyer nos factures à l’Élysée afin de manifester contre cette énième augmentation.
Pendant ce temps, les ventes de véhicules dits « propres » (électriques ou hybrides rechargeables) augmentent en France. Mais, notre pays est toujours à la traine face à certains de ses voisins. Quid des biocarburants dont on n’entend plus parler ? La révolution écologique souhaitée par le gouvernement passera donc, d’abord, par nos porte-monnaie !