Sur invitation de Shell, notre équipe a eu l’immense privilège de prendre le volant d’une BMW M4, dans le cadre de la BMW Driving Experience. Une séance très instructive, sur le circuit d’essais de Michelin (proche de Salon de Provence), en compagnie d’un moniteur mais aussi, du pilote officiel BMW en DTM, Augusto Farfus. Ce dernier nous a d’ailleurs offert un Hot Lap mémorable…
Augusto Farfus : un hot lap de rêve !
Pour débuter notre découverte de la BMW M4 (après notre baptême dans la Hyundai WRC Shell de Thierry Neuville), c’est Augusto Farfus (pilote DTM) en personne qui nous a offert des sensations exceptionnelles, ainsi qu’un aperçu des limites de la voiture. Fidèle à ses origines latines, le Brésilien nous a baladé dans tous les sens, un peu comme si nous participions à une épreuve du Trophée Andros. La vidéo (ci-dessous) de son départ en fanfare vous donnera une idée de l’expérience vécue.
BMW Driving Experience : sécurité avant tout
Après cette mise en bouche en compagnie d’Augusto, d’une gentillesse et d’une simplicité appréciable, nous sommes montés dans la BMW M4 (avec vitesses au volant) afin de suivre une partie de la formation de la BMW Driving Experience. Pour rendre la chose plus professionnelle, les BMW M4 étaient équipées d’un système de communication nous permettant d’écouter, en live, les conseils de notre moniteur. Ainsi, notre découverte débutait par une séquence de slalom en 2ème vitesse, avec un arrêt d’urgence en bout de course. Evidemment, le fait de ne pouvoir dépasser les 60 km/h s’est avéré frustrant mais cet exercice nous a permis de prendre la mesure de l’auto et de constater à quel point ce modèle était sûr, tant en matière de tenue de route que de freinage. Le but, bien entendu, slalomer entre les plots sans les faire tomber, le tout en conduisant le plus rapidement possible, avant d’arrêter le véhicule dans la zone de freinage déterminée.
Second exercice, accélérer jusqu’à une vitesse donnée (pas plus de 100 km/h, malheureusement) avant de prendre une chicane à fond (laquelle simulant l’intervention inopinée d’un élément extérieur) puis de stopper la voiture avant de sortir de la dite chicane. Vous l’aurez compris, le but de cet atelier était, avant tout, de nous apprendre (ou nous remémorer) les rudiments des manoeuvres de bases en matière de sécurité avec, dans le cas présent, une action d’évitement.
Une formation accélérée efficace
Evidemment, pour nous, ce contact avec la BMW Driving Experience s’est avéré très frustrant, n’ayant eu l’occasion de pousser réellement la BMW M4, comme l’a fait Augusto Farfus, notre chauffeur de luxe le temps de deux tours de circuit. Néanmoins, l’objectif n’était pas là. En effet, la BMW Driving Experience se pré-destine avant tout à apprendre aux conducteurs « lambda » à maîtriser leur véhicule en toutes circonstances. Et à ce niveau-là, le challenge est relevé. Car la formation progressive permet à tout un chacun d’apprendre à apprivoiser sa voiture, pas à pas, sans ressentir de pression. Les mises en situation offrent, aussi, l’opportunité d’acquérir des bases susceptibles de sauver la vie des conducteurs et de leurs passagers. Testé et approuvé, donc !
Augusto Farfus : BIO
Augusto a commencé à conduire très tôt, en débutant sur des mini motos dans son Brésil natal, avant de passer au karting. À l’âge de 9 ans, il remporte son premier titre lors du championnat de karting de l’état de Paraná en 1992. Ce Brésilien remporte ensuite le championnat Euro Formula 3000 avant de rejoindre la coupe du monde FIA des voitures de tourisme (WTCC) en 2004. Il rejoint BMW Motorsport en 2007, remportant la victoire dans trois courses pour son équipe cette saison et accumulant au total 11 victoires jusqu’à 2010.
Fort de sa précieuse expérience acquise chez BMW, Augusto se met bientôt à courir pour l’équipe dans le championnat DTM pour la saison 2012, s’octroyant la septième place dans le championnat et gagnant le titre de « Nouveau de l’année » à sa première saison. Depuis, Augusto a accumulé quatre victoires, cinq pole positions, et a fini 12 fois sur le podium dans le DTM, en plus de sa victoire aux 24 heures du Nürburgring en 2010. Il est le tout premier Brésilien à gagner cette course d’endurance classique.
Est-ce que vous vous souvenez de quand vous avez conduit votre premier kart ? Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?
Bien sûr, je m’en rappelle très bien ! C’était en 1992, dans ma ville natale de Curitiba, au Brésil. À cette époque, je faisais des courses de moto, de mini motos plus précisément. Un ami m’a proposé de tester son kart, et ça a été le coup de foudre ! Je me souviens exactement de chaque minute de ce jour-là et je me souviens même des temps au tour que je faisais !
Quels sont les différents défis entre la compétition dans un week-end DTM et dans une course d’endurance comme le Nürburgring ?
Au DTM, on peut être un peu égoïste, car on pilote la voiture tout seul. Seules les performances comptent et on donne tout ce que l’on a pendant les 20 minutes de l’épreuve de qualification et pendant l’heure de la course. Par contre lors de la course d’endurance, il faut être un peu plus souple, car on partage la voiture et très souvent, la voiture n’est pas parfaitement à votre taille parce que la position du siège doit convenir à tous les pilotes.
Comment expliqueriez-vous l’attrait et la magie du DTM à quelqu’un qui ne connaît pas bien ce sport ?
Tout d’abord, les voitures sont d’une beauté fantastique. Vous pouvez faire un rapprochement entre la voiture et votre voiture sur route, mais en plus, la course est vraiment authentique. Nous n’avons pas d’accessoires électroniques à bord, pas de launch control, pas de freinage ABS, pas d’accessoires électroniques pour le moteur. Donc beaucoup repose sur vous et sur vos compétences. Les voitures sont extrêmement rapides, extrêmement avancées dans toute la technologie et tout le travail des ingénieurs et techniciens. De plus, nous courrons pour les fans et pour essayer de leur donner un excellent spectacle – et je pense que c’est un petit peu différent par rapport aux autres compétitions de premier rang.