C’est désormais officiel : Renault quitte totalement la Russie et a vendu sa poule aux œufs d’or pour un petit rouble symbolique ! Une décision délicate et difficile motivée par la pression de Zelensky via les députés français ainsi que celle des réseaux sociaux. Bon choix ou mauvais choix ? Seul l’avenir nous le dira !
Renault s’en va de Russie et lâche AvtoVAZ !
Le Groupe Renault tenait beaucoup au marché russe et on peut facilement comprendre la chose quand on sait que ce marché représentait 10% de son chiffre d’affaire en moyenne. D’ailleurs, là-bas, Renault y est numéro 1 grâce aux ventes des Lada Vesta et Lada Granta. Ces deux modèles représentent en effet 18% des ventes de véhicules neufs ! La marque Lada (nom commercial des véhicules d’AvtoVAZ) retourne donc aux mains des russes après 8 ans sous pavillon franco-japonais. Nami, Centre Scientifique Nationale pour la recherche automobile (constructeur de l’Aurus de Vladimir Poutine), est le nouveau propriétaire de Lada. Le rachat s’est effectué pour un rouble symbolique ! Un montant dérisoire mais expliqué par le contexte actuel. A noter que Renault Russie, comme de très nombreuses filiales d’entreprises occidentales en Russie, est racheté par un gouvernement fédéral local, en l’occurrence celui de Moscou. Cette nationalisation des entreprises occidentales qui quittent le territoire est faite dans le but de préserver les emplois.
Pour Luca De Meo cette décision était difficile à prendre mais inévitable. En effet, selon de PDG du Groupe Renault, les sanctions économiques devraient entraîner la chute du marché russe. Ainsi, en quittant le pays on sauve les actifs et les finances du groupe en plus de faire « un geste politique » :
Aujourd’hui, nous avons pris une décision difficile, mais nécessaire, et nous faisons un choix responsable envers nos 45 000 salariés en Russie. Le marché russe va continuer à souffrir. C’est la conséquence des sanctions économiques qui sont prises relativement vite, mais, selon notre expérience, mettent beaucoup d’années à être levées. Dans ces conditions, les usines ne produisent pas et brûlent du cash. Et nous aurions dû faire face à la faillite de Renault Russie.
Maintenant, il reste à savoir quel sera l’impact pour les résultats du groupe en 2022 et si, à l’avenir, cette décision ne sera pas regrettée.