On entend de plus en plus parler des simulateurs de conduite virtuelle qui permettent de former des débutants à la conduite, ou de se transformer en pilote de F1 l’espace d’un instant. Quelles sont leurs capacités actuelles, et les situations auxquelles elles peuvent s’appliquer ?
Comment fonctionnent les outils de simulation de conduite ?
Un simulateur de conduite utilise des outils de réalité virtuelle pour proposer aux utilisateurs l’expérience la plus proche possible d’une situation réelle. Il se compose au minimum d’un siège et d’un volant, avec des pédales. S’ajoutent ensuite d’autres outils, en fonction du degré de réalisme.
Certains simulateurs de conduite présentent ainsi des leviers de vitesse, des commandes de phares, etc. Les meilleurs offrent également des caractéristiques qui reproduisent la sensation de vitesse, l’inertie et les autres sensations liées à la conduite. Pour cela, ils font usage d’un volant à retour de force, et de vérins sur lesquels est monté le fauteuil. Le réalisme peut aller jusqu’à simuler les vibrations du moteur, le point de patinage ou encore l’aide au freinage (ABS).
Les simulateurs de conduite peuvent donc être très basiques — à peine plus qu’un jeu d’arcade — ou très poussés. En règle générale, plus l’usage est « professionnel », plus ces derniers sont complets.
À quoi servent les simulateurs de conduite ?
On peut distinguer deux grands usages pour les simulateurs de conduite. L’un est récréatif, et l’autre éducatif.
Des simulateurs de conduite pour se la jouer pilote de course
Dans le premier cas, les simulateurs de conduite servent tout simplement à conduire des bolides de manière entièrement virtuelle. C’est loin d’être un domaine nouveau, les salles d’arcade proposant depuis déjà longtemps ce type de machines. La différence, c’est que la technologie (et les sensations) vont maintenant bien plus loin.
On peut désormais louer des simulateurs de conduite pour faire du team-building avec l’équipe de son entreprise, ou même installer un poste de conduite plus vrai que nature dans son salon. Les jeux de conduite en réalité virtuelle sont maintenant particulièrement nombreux. Parmi les plus réalistes, on peut citer Gran Turismo Sport, qui propose de nombreux véhicules et qui a été salué par la critique et les joueurs. Il y a même des équivalents sur Switch, par exemple WRC 9 : Championnat du monde des rallyes.
On mentionnera aussi iRacing, qui est un « pur » simulateur mettant l’accent sur la physique : il est donc particulièrement compliqué à prendre en main. Du côté de la Formule 1, peu de simulateurs existent encore, mais Formula VR a réussi à se faire une place, grâce à ses options de mouvement particulièrement poussées.
Apprendre à conduire ou améliorer sa conduite
Les simulateurs de conduite sont également utilisés par les auto-écoles, afin d’initier les élèves à la conduite dans un environnement sécurisé. Ils sont surtout proposés au début, pour familiariser les conducteurs avec les commandes de base. Le gros avantage, c’est que les mises en situation sont contrôlées : il est ainsi possible de « rejouer » des scénarios qui causent des difficultés à l’élève. On notera cependant que les sensations ne sont pas réellement les mêmes, c’est pourquoi l’utilisation de simulateur ne se poursuit pas jusqu’à la délivrance du permis.
Un autre avantage est de réduire le stress, pour les personnes qui souffrent de phobie de la conduite. Plutôt que d’avoir à évoluer en situation réelle — avec l’anxiété que ça peut engendrer — elles peuvent s’entraîner de manière sécurisée, puis passer à un vrai véhicule lorsqu’elles se sentent prêtes.
Enfin, les simulateurs de conduite sont de plus en plus utilisés par les pilotes de F1 qui souhaitent améliorer leurs techniques. Cela a été initié par l’écurie Mercedes, et la pratique s’est démocratisée au cours des dernières années, avec l’arrivée progressive de la réalité augmentée. Les pilotes peuvent ainsi atteindre les limites de leurs véhicules en toute sécurité, ce qui les rend plus performants lors des vraies courses.
Le « cross-training » : une évolution des pratiques
De plus en plus de sportifs ou professionnels font évoluer leurs compétences grâce à des jeux vidéo ou d’autres outils : c’est ce qu’on appelle le cross-training. Chez les footballeurs, il est maintenant courant de jouer au jeu FIFA, afin de travailler le déroulement d’un match et faire évoluer ses stratégies. Les développeurs sont en effet maintenant capables de reproduire le style de jeu et la gestuelle spécifique d’un joueur.
L’inverse est également vrai : certaines professions non athlétiques se tournent vers les jeux vidéo pour améliorer leurs compétences. C’est le cas notamment de chirurgiens, qui développent dextérité et réflexes en jouant à des jeux nécessitant une bonne coordination, par exemple un FPS comme Call of Duty. Par ailleurs, cela ne se limite pas à une amélioration des compétences physiques. Certains professionnels utilisent des jeux pour entraîner leur mental. Un joueur d’échecs pourra ainsi se tourner vers un jeu de casino comme le online blackjack afin de s’exposer à une pression contrôlée. Le blackjack, c’est la guerre des nerfs, et ceux d’un joueur professionnel doivent être solides. Les options de Live Blackjack permettent par ailleurs de recréer l’ambiance des salles de jeux, avec des croupiers en direct. L’idéal pour se plonger dans l’atmosphère…
Chez des professions plus créatives, les jeux vidéo peuvent aussi être utilisés pour améliorer sa capacité à régler des problèmes. On le voit notamment chez les développeurs. Ces derniers peuvent jouer à des jeux d’énigmes complexes, par exemple le très réussi Portal 2, et trouver ainsi de nouveaux moyens de résoudre des problèmes dans leurs codes.
Qu’on se prenne pour Lewis Hamilton ou qu’on ait envie d’apprendre à conduire de manière ludique, les simulateurs de course sont donc souvent particulièrement utiles. Et l’arrivée de voitures intelligentes sur le marché ne devrait que confirmer cette tendance.